• Jimmy Axior

    Je suis un vieux sexagénaire de 66 ans infréquentable et politiquement incorrect, attaché à des valeurs éculées comme la solidarité, le non jugement, la tolérance, …

     

    A l'âge de 19 ans la majorité passait à 18, j'en profitai pour faire mon sac. Un jean, un duvet et 15 francs en poche, ce fut suffisant pour parcourir les routes d'Europe pendant des années. J'ai vécu de toutes sortes de jobs, fréquenté des milieux divers, découvert des cultures variées.

     

    De retour forcé sur Nantes, plus prestigieuse cité de l'Univers, banlieue de Couëron, ma ville natale, la maladie me fit prendre conscience qu'il serait temps que je me rende utile. J'ai participé autant que possible à la vie associative et politique, et me suis essayé à des activités artistiques, sans grand succès. Il ne suffit pas d'avoir vécu des choses extraordinaires pour savoir les partager.

     

    J'ai des milliers de choses à exprimer. J'ai peint quelques toiles et exposé sans réelle conviction. Je pense à présent être en mesure de partager mes valeurs par le biais de la littérature, qui est la forme d'expression dans laquelle, actuellement, je me sens le plus à l'aise

     

     

    Je suis un vieux célibataire sexagénaire infréquentable, politiquement incorrect et je n'ai pas la moindre envie de me faire une place dans la société.

     

    En fait je veux toutes les places : celles du haut, du bas, et de la marge. Je veux les places que les autres ne veulent pas parce que celles d'à côté sont mieux, on y voit mieux la scène... mais la scène je n'ai pas besoin de la voir, je connais le spectacle par cœur et il n'est pas toujours très réjouissant.

     

    Je veux une place derrière le pilier, pour pouvoir faire tout ce que je veux sans que personne ne vienne y redire.
    Je veux un strapontin pour pouvoir filer en douce à l'heure du sermon.
    Je veux la place derrière la grosse dame au chapeau rigolo et qui sent si bon le patchouli.
    Je veux être près du radiateur l'hiver, et près de la fenêtre quand revient le printemps.
    Je monterai sur l'estrade, puis j'investirai le perchoir. On me tendra un micro, mais je serai déjà parti.

     

    Je suis le fantôme de la société, celui qu'on voit mais qu'on ne regarde pas, qu'on entend mais qu'on n'écoute pas ; moi j'écoute tout, j'observe tout, mais je ne vois ni n'entends rien. C'est le vide, le grand vide, dans cette société où il n'y a rien que des petites places, une pour chacun, avec son nom marqué dessus.

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